Depuis son lancement en 2009 jusqu’en 2016, ADJ a mené plusieurs actions essentiellement dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. Ces actions ne s’inscrivaient pas dans un cadre général de mise en œuvre ; mais elles peuvent être regroupées en deux domaines principaux que sont la santé reproductive et l’autonomisation de la femme.
La santé sexuelle et reproductive.
Notre organisation a travaillé dans le programme SEXUAL AND REPRODUCTIVE HEALTH FOR NEXT GENERATION avec l’appui de CORDAID sur les questions spécifiques de l’implication de l’homme et des leaders communautaires dans la santé sexuelle et reproductive. Une évidence est de notre travail est que l’attente d’un enfant peut aussi être à l’origine de craintes, de souffrances et même de mort. Chaque année, dans le monde, 200 millions de femmes tombent enceinte dont parmi elles 20% portent des grossesses non désirées. Le taux de mortalité infantile est près de 7 fois plus élevés chez les enfants dont les mères sont décédées suite à la grossesse ou à l’accouchement. Lorsque les filles doivent prendre en charge leurs frères et sœurs, elles abandonnent l’école.
Ainsi, ces filles se marient vite et commencent à avoir des enfants plus tôt, ce qui peut compromettre leur santé et limiter leurs possibilités de contribuer au développement, à la productivité de leurs communautés et de leurs pays.
C’est pourquoi la promotion de la planification familiale et la garantie de l’accès aux méthodes de contraception pour les femmes et les couples est essentielle si l’on veut contribuer au 5ème objectif du millénaire pour le développement, assurer le bien-être et l’autonomie des femmes tout en soutenant la santé et le développement des communautés.
La santé sexuelle et reproductive est un droit humain et un besoin de santé biopsychosociale mais souvent étouffée par des barrières socioculturelles, les mythes et les fausses croyances.
Il est impérieux de renforcer l’implication de l’homme et des leaders communautaires pour espérer atteindre les résultats escomptés car dans les sociétés africaines, c’est à eux de prendre la dernière décision.
L’autonomisation de la femme.
ADJ a travaillé avec CARE sur le regroupement des femmes dans les AVEC. Le travail général est la capacitation des femmes, définie comme la somme de changements voulus pour qu’une femme puisse jouir de tous ses droits humains. ADJ conçoit et met en œuvre des projets parallèles au Cadre d’Organisation Mondiale de Capacitation des Femmes, dont le point central est la reconnaissance du pouvoir des individus de changer et opérer un changement. Mais ADJ sait que le changement parmi les femmes individuelles ne peut être pérennisé/rendu, ni ne peut conduire à la capacitation, sans le changement dans deux autres domaines. Ceux-ci sont les structures tangibles et intangibles qui façonnent l’environnement d’une femme, et les relations à travers lesquelles elle poursuit ses intérêts. Des femmes individuellement et des femmes en collaboration, ne peuvent réaliser la capacitation seule : les hommes en tant que détenteurs informels et informels du pouvoir doivent aussi s’impliquer.
Pour opérationnaliser la capacitation des femmes, ADJ promeut l’implication de tous les secteurs de la société dans le démantèlement des normes et politiques injustes qui empêchent les femmes et les filles de jouir de leurs droits humains. Reconnaître la nature complexe et à long-terme de ce travail, et la nécessite qu’il soit décrété par les mêmes sociétés qu’il essaie de changer, ADJ collabore avec multiples acteurs, partant des femmes et hommes ruraux aux leaders traditionnels, aux technocrates du ministère, et cherche à promouvoir le changement (ou collaborer avec les autres qui promeuvent le changement) des individus, des relations et des structures. Pour ADJ au niveau mondial en général et en RDC en particulier, la capacitation des femmes et des filles est une stratégie clé pour éradiquer la pauvreté, les conflits, la souffrance humaine et l’inégalité du genre.
La contre vérification communautaire.
Au courant de l’année 2014, des organisations tant nationales qu’internationales ont soit intervenu personnellement ou donné un appui aux associations sans but lucratifs membres de la société civile dans le but de faire bénéficier aux communautés locales l’effectivité des services sociaux de base. C’est dans ce sens que l’AGENCE D’ACHAT DES PERFORMANCES, a à son tour donné un appui aux prestataires administration du territoire, police et justice au cours des trois dernières années dans les territoires de KABARE, IDJWI et WALUNGU.
La spécificité est que l’appui est donné aux prestataires, pendant que les communautés à travers les organisations de société civile contre vérifient non seulement les actions mais aussi mesurent la satisfaction. C’est dans ce cadre que notre organisation AMIS DE LA JUSTICE a été contractée parmi tant d’autres pour ce faire.
Notre travail nous a permis, de comprendre les questions relatives à l’administration du territoire, la police, l’hygiène et assainissement, et la justice à travers les collectes des informations y relatives.